samedi 17 septembre 2011

L'allocation équivalent retraite en question

L'année dernière, le gouvernement avait, dans le cadre de la négociation avec les partenaires sociaux pour la réforme des retraites, consenti de maintenir l'Allocation Equivalent Retraite en faveur des demandeurs d'emploi ayant le nombre suffisant de trimestres sans avoir pour autant l'âge légal de départ à la retraite. Ce maintien était fortement demandé par FO. Le dispositif arrive à échéance à la fin de l'année. Les pouvoirs publics sont actuellement de finaliser un décret qui reprendra le principe de l'AER tout en modifiant les règle d'octroi. Actuellement, l'AER permet à ses bénéficiaires de toucher environ 1000 euros en attendant de basculer dans le régime de retraite.

En effet, "Un décret devrait être publié à l'automne. Les modalités doivent être définies dans les semaines qui viennent", a-t-il été indiqué au ministère du Travail et de l'Emploi.

Il ne serait envisagé de réserver ce dispositif aux salariés qui étaient au chômage au moment de l'adoption de la loi" sur les retraites. Selon FO, le ministre a indiqué que le nouveau dispositif pourrait concerner quelque 11.000 personnes. Les syndicats réclament un système pérenne et assez large.

dimanche 26 septembre 2010

Croissance, léger mieux

La Banque de France a confirmé, le 24 septembre dernier le bon taux de croissance de l'économie française au 2ème trimestre. L'INSEE a même réhaussé sa première prévision portant le taux de croissance de 0,6 à 0,7 point. L'acquis de croissance de l'année fin juin est de 1,3 contre 1,2 % auparavant. La possibilité d'atteindre l'objectif de 1,5 % sur l'année apparaît crédible malgré les annonces des plans d'assainissement des finances publiques.

Le niveau de confiance s'améliore au niveau des entreprises mais a tendance à baisser chez les consommateurs. Il apparaît nettement que le secteur de l'immobilier porte en partie la croissance. En revanche, la fin de la prime à la casse pèse sur le secteur secondaire sans pour autant entraîner une diminution de la production industrielle sur le premier semestre.

Le déficit commercial a recommencé à progressé traduisant l'amélioration de la conjoncture mais aussi l'incapacité de l'industrie française à répondre à la demande interne comme externe. La progression des exportations par rapport au précédent trimestre constitue néanmoins un point positif.

lire l'enquête de la Banque de France

vendredi 24 septembre 2010

Croissance en 2011 mais à petit trot

Selon dix sept instituts de conjonctures, le taux de croissance devrait se situer en 2011 entre 1 et 2,1 points avec une moyenne de 1,5 % soit en-dessous des prévisions gouvernementales (2 %). Les instituts de conjoncture considèrent qu'il n"y aura pas d'accélération de la croissance l'année prochaine du fait de la multiplication des plans d'assainissement des comptes publics.

L'institut le plus pessimiste est le Centre de Prévision de l'Expansion avec un taux de croissance de 1 % quand Goldman Sachs penchent pour un taux de 2,5 %. Aucun institut ne prévoit un retour l'année prochaine de la récession.

En matière de déficit public, les Instituts jugent que le Gouvernement n'arrivera pas à atteindre l'objectif de 6 %. Le déficit public serait selon la moyenne des instituts de 6,5 %. BNP Paribas est la seule à prévoir un taux de 6 %. pour 2010, les instituts sont en phase avec le Gouvernement avec un déficit de 7,8 %.

mercredi 22 septembre 2010

Le garnd soir fiscal n'est pas pour demain

L’illusion de la réforme fiscale

Selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour « Le Monde-Europe 1 » 79 % des Français souhaitent une réforme fiscale et 72 % trouvent le système fiscal injuste. Ces résultats sont assez logiques surtout après la dénonciation répétée des niches fiscales et du bouclier qui permettraient à des contribuables aisés de se soustraire à leurs devoirs.

Le sondage n’indique pas, en revanche, ce que souhaitent les Français qui aiment les réformes à condition qu’elles ne les touchent pas. Les Français sont pour la réforme dans l’immobilisme.

Le grand soir fiscal est annoncé régulièrement mais reporté sine die car nul n’a envi de mettre à bas un système complexe bâti décennies après décennies. Une réforme fiscale signifie des perdants et des gagnants or ces derniers se taisent, en règle générale quand les seconds crient à l’injustice.

Toute modification des droits et situations acquis est anxiogène et surtout jugée injuste même si elle l’est au point de départ.

C’est pourquoi en début de réforme, les Français approuvent pour au fur et à mesure des cries et des lamentations se ranger derrière le drapeau des contestataires plus ou moins honnêtes dans leurs démarches.

De ce fait et surtout depuis l’échec de la grande réforme de la Sécurité sociale de 1995, les gouvernements privilégient en matière de réforme privilégie l’impressionnisme.

Autre biais à la réforme, l’absence de consensus. Ainsi, si l’ISF est rationnellement un impôt archaïque qui au fil des rafistolages s’est transformé en sceau percé, 75 % des Français sont en faveur de son maintien contre 19 % qui voudraient sa disparition, toujours selon le sondage de TNS Sofres. Ce résultat n’est pas surprenant car environ 1 % des Français acquittent cet impôt. Ce qui remarquable, c’est que 18 % des Français qui ne sont pas assujettis à l’ISF considèrent nécessaire la suppression de l’ISF.

De même 47 % des Français sont favorables à la suppression de l’ISF, du bouclier fiscal avec en contrepartie une majoration de « l’imposition des plus riches ». Il faut savoir que la moitié des ménages ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu et que de toute façon peu de Français se considèrent comme riches.

De toute façon, le rituel de la réforme fiscale comme celui du rabotage des niches sont connus. Durant l’été, la surenchère est de mise avec la promesse que l’heure du grand nettoyage a sonné ; puis, en règle générale, le retour au réalisme intervient avec la présentation du projet de loi de finances.

Rendez-vous donc le 29 septembre….